Teddy Riner, le début d’un nouveau combat pour sauver des vies
Décembre 2017, le champion de judo Teddy Riner est en visite au Togo avec les équipes de l’UNICEF pour découvrir et comprendre nos activités en faveur des enfants, en particulier les nouveau-nés.
Nommé Ambassadeur de l’UNICEF France, Teddy Riner devient un défenseur en or de la cause des enfants.
Un nouveau combat débute pour le judoka le plus titré au monde : aider au mieux l’UNICEF à collecter des fonds pour sauver un maximum de vies d’enfants.
Le village de Souri Kadanga (environ 500 habitants) est situé dans la région de Kara, à environ 450 km au Nord de la capitale Lomé.
Un comité d’accueil d’enfants attend sagement Teddy Riner et la délégation de l’UNICEF. Pour ces enfants, la venue d’étrangers est exceptionnelle dans leur village isolé et oublié…sauf par l’UNICEF qui y a réalisé un forage apportant l’eau au cœur de l’école publique du village.
En plus du forage, l’école a bénéficié de la construction de latrines écologiques et d’un jardin d’éveil pour les enfants de moins de 6 ans.
L’eau pour réduire les risques de maladie
La construction de ce forage a été rendu possible grâce aux dons de nos généreux donateurs.
Ce forage a changé la vie des enfants qui n’ont plus à marcher péniblement des kilomètres pour chercher et boire de l’eau potable.
Teddy Riner se prête au jeu en testant la pompe à l’eau, installée stratégiquement dans l’enceinte de l’école primaire pour que les enfants poursuivent leur scolarisation plus facilement.
L’accès à l’eau permet aux enfants de boire de l’eau potable en toute sécurité, et aussi de se laver les mains au savon pour une meilleure hygiène.
C’est pourquoi dans plusieurs endroits de l’école, des seaux d’eau sont disposés pour encourager les enfants, toujours plus, à se laver les mains au savon. Les maladies liées à une eau insalubre ont ainsi considérablement diminué. Les enfants sont en meilleure santé.
L’accès aux soins primaires au cœur des villages
Père de 9 enfants, Akalim Nalime (à droite), 37 ans, est cultivateur de coton. Il a perdu un nouveau-né à cause d’une mauvaise prise en charge de son bébé, décédé d’une maladie évitable.
C’est en réaction à ce drame familial qu’Akalim Nalime décide de s’engager comme agent de santé communautaire pour aider les enfants de son village de Nioussira (1 118 habitants dont 250 enfants de moins de 5 ans), isolé à plus de 15 kilomètres d’un centre de santé.
Lors de la visite de Teddy Riner dans son village, Akalim Nalime effectue une consultation sur une petite fille de 18 mois, souffrant d’anémie et de diarrhée.
Il explique son rôle auprès des enfants du village et détaille le fonctionnement de son activité.
L’agent de santé communautaire assure par délégation les soins primaires dans sa communauté.
Formé par les partenaires de l’UNICEF, il effectue des consultations auprès des enfants et leur prodigue les premiers soins afin de les prendre en charge plus facilement.
Akalim Nalime tient un carnet de fiches de consultation qu’il remet mensuellement aux partenaires de l’UNICEF.
Ce carnet permet d’alerter l’UNICEF sur les cas de santé critiques ou inquiétants d’enfants qui nécessitent une prise en charge dans un dispensaire ou un hôpital.
Au sein de sa communauté, le rôle d’Akalime est précieux tant sur le plan de la prévention que de la sensibilisation pour la survie de l’enfant.
Les dispensaires, facteurs de réussite dans la baisse de la mortalité infantile
Au Togo, la mortalité infantile a fortement diminué grâce aux efforts conjugués de l’UNICEF et des partenaires locaux, ainsi que es autorités du pays. De 77 pour 1000 en 1998, la mortalité infantile a baissé à 49 pour 1000 en 2013.
Mais il reste encore beaucoup à faire…
Teddy Riner découvre l’unité de soins périphérique du canton d’Atalote dans la région de Kara au Nord du Togo. Soutenu par l’UNICEF, ce dispensaire prend en charge la malnutrition aigüe, prodigue des soins de routine comme la vaccination, et effectue des consultations prénatales.
Ce jour-là, Teddy Riner donne une goutte de vitamine A à un bébé.
Le dispensaire couvre une zone de prise en charge pour 16 villages, soit environ 15 000 habitants, dont 11 villages situés à plus de 5 km de marche.
7 personnes travaillent dans cette unité de soins.
Pour beaucoup de femmes enceintes, le dispensaire est l’unique espace de prise en charge avec un accompagnement de qualité et un parcours de soins garantis. Les consultations prénatales ont lieu quotidiennement.
Aider les femmes enceintes à accoucher dans des conditions sûres
Missahoe Santa (à gauche), 35 ans, est sage-femme à la maternité de Guerin Kouka depuis 2010. Elle montre à Teddy Riner une simulation de réanimation d’un nouveau-né, avec du matériel financé par l’UNICEF et efficace pour aider les femmes enceintes à accoucher dans des conditions sûres.
Depuis 2014, Missahoe Santa est formée à l’aide respiratoire des bébés.
L’équipe médicale de sages-femmes prend en charge les soins néonataux : réanimation du nouveau-né, soins kangourou…
Beaucoup de femmes de la région de Kara accouchent à la maison et tardent à venir à la maternité, ce qui peut entraîner des complications pour la naissance des nouveau-nés.
Elles sont ainsi prises en charge dans la maternité de Guerin Kouka dans des conditions plus sûres. Les mères sont suivies médicalement avec leurs nouveau-nés pour qui les premiers jours sont importants en vue de leur bon développement.
Lutter contre la malnutrition
Le centre de santé de Kante prend en charge les cas les plus graves de malnutrition aiguë des enfants de moins de 5 ans.
Viviane est une petite fille née prématuré à 8 mois. Elle pèse 1,3 kilo alors qu’elle devrait peser 2,5 kilos pour son âge.
Le poids de Viviane est suivi avec attention par le centre. La petite fille ne pourra quitter le centre de soins qu’après avoir trouvé un poids normal et récupéré des forces.
Sœur Léontine Dawodo (à gauche), 47 ans, explique à Teddy Riner le fonctionnement du centre de Kante dit CRENI (Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle intensif).
Elle raconte que dans le passé le centre accueillait plus d’une centaine d’enfants. Les agents de santé communautaires ont permis de mieux traiter des enfants dans les villages grâce à leur sensibilisation aussi, et d’envoyer au CRENI seulement les enfants les plus sévèrement malnutris. Cela a facilité une meilleure prise en charge en amont, le centre se trouve aujourd’hui moins saturé.
Teddy Riner : “Donner de mon temps pour soutenir les enfants”
“Lors de cette mission au Togo, j’ai beaucoup appris de l’action de l’UNICEF, des conditions des enfants en Afrique, même si j’ai encore énormément à voir et à apprendre.
Cela faisait plaisir aussi de constater des bébés dénutris en phase de rémission, ils reprenaient doucement des forces grâce au travail des agents de santé et au soutien de l’UNICEF notamment pour former ces professionnels à la prise en charge de la malnutrition.
C’est ainsi qu’on sauve des vies, qu’on évite les maladies chez les enfants et qu’on contribue à leur bonne santé tout simplement.Au-delà de ma personne, c’est surtout l’action de l’UNICEF que ces enfants et villageois ont salué par leur enthousiasme, leur sourire, leur bonne humeur. Ils remercient ainsi l’UNICEF et ses partenaires pour leur rôle précieux.”
Avec Teddy Riner, l’UNICEF tient un champion pour défendre, toujours plus haut et plus fort, la cause des enfants.
Rejoignez-nous aussi dans ce combat pour sauver des vies sur www.unicef.fr
